La Torah est découpée en 54 portions. La dernière (vézot haBerakha) est lue le jour de Sim'hat Torah.
rouleau de la Torah |
Chaque shabbat, la portion hebdomadaire (parasha פרשה) est lue le matin à la synagogue, de façon à compléter la lecture de l'ensemble de la Torah au long de l'année.
Les lundis et jeudis, on lit la première partie de la portion hebdomadaire qui sera lue complète le samedi suivant. Le samedi après-midi, on lit la première partie de la portion suivante, en symbole de la nouvelle semaine qui redémarre bientôt.
Le convertisseur de dates vous indique la Parasha de chaque samedi. Les jours de semaine où on lit la Torah (lundi et jeudi), l'extrait provient de la parasha lue le prochain samedi, soit le dernier jour de la semaine.
Les jours de fêtes et de demi-fêtes, on lit une portion spéciale, relative à la fête. Si elle tombe un shabbat, le passage spécial est lu au lieu de la portion hebdomadaire, qui est reportée au shabat suivant.
Mais l'année juive, dont la durée varie, compte au maximum 55 semaines (385 jours). A cela il faut déduire les deux semaines de demi-fêtes de Pessahh et Souccot, qui reportent la lecture hebdomadaire, ainsi que les autres fêtes lorsqu'elles tombent un Shabbat.
Pour compléter la lecture de la Torah, il est donc nécessaire de faire des regroupements, c'est à dire de lire deux parshiyot certaines semaines.
D'autre part, le sens de la parasha est souvent lié à l'époque de l'année, ou aux événements relatifs au mois en cours. Aussi, la lecture de certaines portions hebdomadaires doit se faire à des moments précis.
C'est ainsi qu'Ezra a établi les règles de regroupement des parshiyot[19]:
- Bémidbar Sinaï doit être lue avant Shavouot
- Vaethhanan le shabbat qui suit Tisha bé Av
- Nitsavim avant Rosh Hashana
- Tsav avant Pessahh lors des années simples.
Les sept paires de parshiyot qui peuvent être connectées (méhhoubarin מחוברין) sont : Vayaqhel-Pékoudei ; Tazria-Métsora ; Ahharé mot-Kedoshim ; Béhar-Behhouqotaï ; Hhoukat-Balaq ; Matot-Massei ; Nitsavim-Vayélekh.
Le calendrier complet d'une année juive peut être établi en connaissant le jour de la semaine de Rosh Hashana et la longueur de l'année.
C'est ce que l'on appelle la kevia (type).
Avec six possibilités pour la longueur d'année, et quatre jours de la semaine pour le 1er Tishri,
on aboutit théoriquement à 24 types d'années.
Toutefois, on constate que certaines combinaisons sont impossibles (par exemple, mardi + 353 jours = vendredi, jour impossible pour Rosh Hashana). Les seules possibilités sont :
1er Tishri | longueur de l'année | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
353j | 354j | 355j | 383j | 384j | 385j | |
lundi | x | x | x | x | ||
mardi | x | x | ||||
jeudi | x | x | x | x | ||
shabbat | x | x | x | x |
Il en découle 14 types d'années.
Et voici le tableau des regroupements des lectures hebdomadaires en diaspora et en Israël
(Notons que, du fait de la différence entre Israël et Diaspora relative au dédoublement des jours de fêtes, certaines années le deuxième jour d'une fête en Diaspora tombe un shabat et on y lit une portion spéciale.
Ce jour n'est pas une fête en Israël, où on lit la parasha de la semaine. Ceci introduit un décalage entre les lectures hebdomadaires d'Israël et de Diaspora, qui peut durer plusieurs semaines).
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Pour approfondir |
Un peu d'histoire : la lecture publique |
Ce texte est adapté de l'article Triennal cycle sur Wikipedia :
L'introduction de la lecture publique de la Torah, par Ezra le Scribe après le retour des Juifs de la captivité de Babylone, est rapportée par le prophète Néhémia[75].
Auparavant, la mitzva de lire la Torah s'appuyait sur le commandement de haqhel[76] : tous les sept ans, le peuple se réunissait pour entendre du roi la lecture de la majeure partie du Deutéronome. Cependant, la lecture complète en un an, qui était la pratique des Juifs exilés à Babylone, n'était pas la coutume des Juifs qui étaient restés en Terre d'Israël.
Les communautés de la Terre d'Israël avaient d'abord l'habitude de terminer un cycle en un peu plus de trois ans, avec des lectures hebdomadaires plus courtes.
La lecture de la Torah était fragmentée en 154 portions (ou 141, ou 167 selon les sources).
En publiant la Jewish Encyclopedia (1901-1906), l'auteur note qu'il reste dans le cycle annuel, des traces du cycle triennal : dans les quatre parshiot spéciales, et dans certains passages lus pendant les fêtes, qui sont en général des sections du cycle triennal. |